Cet article m'est directement inspiré par la chanson de Paul McCartney - Wonderful Christmas Time
Oui, Noël est bien passé depuis un mois, ou alors a attendre encore presque un an. Toutefois, je me sens vraiment d'humeur à en discuter ce soir. Avec en premier lieu le chant.
C'est vrai que je n'attends pas Noël pour chanter, loin s'en faut. Les chorales, les comédies musicales, les cours, j'ai fait, et je continue toujours certains. En fait, je chante depuis très longtemps : petit, j'apprenais les paroles et différentes voix des CD que j'écoutais (on retiendra Roméo & Juliette, simple exemple parmi un beau best-of); au collège je participais à deux chorales; au lycée je continuais avec un autre répertoire, plus classique. Mais chanter ne se limite pas au cycle scolaire, surtout pas! Je chante en fait une bonne dizaine de fois par jour, généralement de manière imprévue, très spontanément, ce qui me passe par la tête. Evidemment, mon répertoire personnel ne plaît pas à tout le monde, mais qu'importe. Pour ceux qui m'entourent, c'est au début de l'étonnement, puis du sourire, et rapidement de l'exaspération. Quand je suis seul, on me prend probablement pour un cinglé. Mais le meilleur, c'est de chanter avec d'autres chanteurs. Il y a une satisfaction importante à commencer un refrain et être vite rejoint dessus par une autre voix, pour en principe aller jusqu'au bout ou presque. D'où le plaisir d'avoir des musiciens, artistes ou juste mélomanes dans mes ami(e)s.
Chanter est devenu absolument naturel, et parfois même nécessaire. Y a-t-il meilleure exutoire ? Pour les sportifs non-pratiquants et ceux qui ne veulent pas trop crier, chanter est une formidable façon de s'exprimer, d'extérioriser. Pas besoin d'être un grand chanteur hyper formé car, fondamentalement, il suffit d'avoir l'envie. Chanter, c'est merveilleux.
Pour ce qui est du Christmas Time, je le redis, je ne me limite pas à Noël pour chanter. J'avais simplement envie d'écrire sur cette période assez fabuleuse de l'année. Même pas de la fête en elle-même, plutôt de l'humeur générale, de l'ambiance qu'il se dégage d'un peu partout au mois de décembre. Et même plus particulièrement d'un certain endroit, visité quelques jours avant Noël 2010 : Londres.
Vous remarquerez d'abord que, quand on parle de "l'excitation de Noël", on souligne généralement les quelques jours précédant le 25 décembre. C'est précisément la période durant laquelle j'ai visité la capitale britannique pendant un long week-end. Et croyez-moi, entre la gentillesse des gens, les décorations somptueuses et la météo de saison, j'ai été gâté! La politesse en toutes circonstances de n'importe qui est une chose vraiment agréable, que ça vienne de l'employé du métro, du chauffeur de bus, des portiers de chez Harrods ou simplement du passant qui nous indique le chemin, il y a toujours eu un mot gentil accompagné d'un sourire, et c'est très chouette. D'ailleurs, le métro, à l'opposé de son homologue parisien, est propre, sécurisé, agréable d'utilisation et peu propice à la fraude (je n'ai pas dit que j'approuvais tout, mais je reconnais qu'il est très bien tenu). Arrivé à l'hôtel près de Waterloo Station, et même juste en face du Blackfriars Bridge, on découvre une chambre mignonne comme tout, très typique à l'image de l'hôtel (le Mad Hatter Hostel, ça s'invente pas!) avec deux lits bien chauds et douillets. Sortir le premier soir à Hyde Park, en pleine nuit, et découvrir le marché de Noël le plus grand de la ville (Winter Wonderland), c'est aussi formidable. Et se perdre à pieds dans le quartier très chic de St James pour atterrir à Victoria Station, c'est pas trop désagréable non plus, même si les orteils sont gelés... Parcourir les grandes artères, lécher les vitrines magiquement décorées, se mêler à la foule de badauds, atterrir dans le sympa quartier piéton de Carnaby Street et explorer le magasin de jouets Harveys, le tout saupoudré d'un peu (beaucoup) de neige, ça donne des souvenirs proches de la perfection. Passer la soirée seuls à l'étage d'un bus touristique et voir Big Ben, le Parlement, le London Bridge et autres merveilles, c'est directement la perfection. Et dîner dans la crypte bien aménagée d'une cathédrale, enchaîner avec la découverte nocturne de Trafalgar Square, et terminer en rentrant à pieds à l'hôtel en longeant la Tamise via le Westminster Bridge, accompagnés de Big Ben, du London Eyes et autres passants, c'est comment ? Inoubliable. Passer une journée entière à parcourir le quartier fort sympathique de Hampstead, le très vivant et hétéroclyte Camden Town, puis le doux et abrité Old Spitafield Market, suivi d'un afternoon tea ultra complet et bourratif, avec retour de nuit sur Piccadilly Circus, vaine recherche d'une séance dans les cinéma de Leicester Square, dîner sur Oxford Street et changement d'hôtel tardif causé par une panne d'électricité, pour se retrouver dans un nouvel hôtel moins sympa mais faire une séance "détente" à minuit et demi pour changer du concert de Sting à la télé de la veille et se coucher totalement épuisés, c'est, croyez-moi, tout aussi inoubliable. Autant que le dernier petit-déj', dans une cantine espagnole, puis l'arrivée à St Pancras et la vision apocalyptique d'une queue pour l'Eurostar qui allait jusqu'au bout de la rue (sans exagérer!), l'attente, les questions, les allers-retours pour déposer la valise dans la consigne de la Euston Station (cherchez l'erreur), le repas dans un resto rétro, la visite éclair du superbe British Museum, le retour à la gare, de nouveau l'attente et les questions, la fanfare pour occuper les gens, la cabine téléphonique pour informer la France, les boutiques de la galerie, le campement de fortune contre une colone métallique, puis sur les bancs chauffés de Yo!Sushi, puis sur les fauteuils inconfortables de Paul, avec des passants saoûls, intéressants ou pressés, des plaids de la British Red Cross, puis la queue à 3h du matin pour enfin embarquer et retrouver Paris à 10h30. Tout ça, c'était réellement I-NOU-BLI-ABLE, de quoi en "oublier" les désagréments de la veille avec le changement d'hôtel. Mais d'autant plus inoubliable que c'était la nuit de mes 18 ans, que je me suis offert un petit quart d'heure en solitaire pour respirer l'air frais de Londres et la gare voisine de King's Cross, à la recherche de la voie 9 3/4... Et que ce sacré premier voyage à Londres, c'était dans un sens absolument parfait, un vrai Wonderful Christmas Time!
L'article de cette semaine fait surtout office de très long mémento, et la meilleure photo pour illustrer ça reste ce cliché avec Anna, ma super copine qui a rendu ce voyage absolument génial...
Bonne semaine!